C'est une question qui revient souvent : "Comment définissez-vous l'indice de PL ?" Je vais essayer d'expliquer rapidement ma méthode.
Nous avons une technique bien spécifique que nous appliquons à chaque fois avec le même protocole pour garder une justesse relative (à défaut d’être absolue) quelquesoit l'opérateur : Pour cela, nous pointons le site sur Google Earth, nous superposons la carte de PL en couleur (la carte des couleurs standards téléchargeable sur le site de l'AVEX). Nous mettons la transparence au minimum et nous zoomons au maximum. Ainsi il n'y a plus qu’une seule couleur. Enfin, nous superposons la réglette "maison" et nous la faisons coulisser pour voir la même couleur sur la réglette et sur la carte. Il n'y a plus qu’à regarder la note sur laquelle on s'est arrêté. En gros, ça donne ça :
Personnellement, je fais la manipulation 2 fois, une fois en venant du clair, en fois en venant du sombre, et je fais la moyenne. Dans les tons de bleu (ceux qui nous intéressent le plus), j’ai rarement plus de 0.5 d’écart entre mes 2 mesures, car le dégradé est continu. Dans les couleurs vives j'ai moins de dégradé, mais les sites y sont plus rares et la qualité du ciel y est médiocre donc les notes importent peu.
Je précise que nous ne faisons là qu'une transcription, la plus fidèle possible, des couleurs des cartes de PL ; et je pense que nous y parvenons avec une certaine fiabilité. Par contre, tout défaut de la carte de PL sera tout aussi fidèlement retranscrit ! Je rappelle à ce propos que notre premier objectif était de lister des sites, pas de les comparer. C'est à la demande des utilisateurs que nous avons mis au point cette technique, qui permet de voir sur un tableau des informations initialement sous forme de couleurs et abondamment consultées par tous les astronomes : Les cartes de PL de Frédéric Tapissier. Du reste, chaque valeur entière correspond à une couleur de l'échelle définie par Fredo, sauf le 7/10 et le 8/10 qui sont deux sous-valeurs du bleu d'origine (7 = bleu clair, 8 = bleu vif) que j'ai ajoutées pour départager plus aisément les nombreux sites dont la couleur bleue transcrit une pollution lumineuse assez faible.
Blanc 0-15 étoiles visibles (hors planètes) selon les conditions. Pollution lumineuse très importante et omniprésente . Typique des très grands centres urbains et grandes métropoles régionales et nationales (note 0/20)
Magenta 25-80 étoiles visibles, les principales constellations commencent à être reconnaissables (note 2/20)
Rouge : 80 -150 étoiles : les constellations et quelques étoiles supplémentaires apparaissent. Au télescope, certains Messiers se laissent apercevoir (note 4/20)
Orange
150-250 étoiles visibles, dans de bonnes
conditions, la pollution est omniprésente, mais quelques
coins de ciel plus noirs apparaissent ; typiquement moyenne banlieue
(note 6/20)
Jaune
: 250-500 étoiles : Pollution lumineuse
encore forte Voie Lactée peut apparaître dans de
très bonnes
conditions. Certains Messiers parmi les plus brillants peuvent
être perçus à l’oeil nu (note
8/20)
Vert : 500-1000 étoiles : grande banlieue tranquille, faubourg des métropoles, Voie Lactée souvent perceptible, mais très sensible encore aux conditions atmosphériques ; typiquement les halos de pollution lumineuse n’occupent qu’une partie du Ciel et montent à 40 -50° de hauteur (note 10/20)
Cyan : 1000-1500 étoiles : La Voie Lactée est visible la plupart du temps en fonction des conditions climatiques) mais sans éclats, elle se distingue sans plus (note 12/20)
Bleu : 1500-2000 étoiles : Bon ciel, la Voie Lactée se détache assez nettement, on commence à avoir la sensation d’un bon ciel, néanmoins, des sources éparses de pollution lumineuse sabotent encore le ciel ici et là en seconde réflexion, le ciel à la verticale de l’observateur (note 14/20 pour bleu clair et 16/20 pour bleu vif)
Bleu nuit : 2000-3000 étoiles : Bon ciel ; Voie Lactée présente et assez puissante les halos lumineux sont très lointains et dispersés, ils n’affectent pas notoirement la qualité du ciel (note 18/20)
Noir : + 3000 étoiles visibles, plus de problèmes de pollution lumineuse décelable sur la qualité du ciel (note 20/20)